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Numéro 50 Juillet  2020

Les débats non-décisionnels,

un outil de mise en oeuvre de l'interconvictionnalité

François Becker, Bernard Quelquejeu

Résumé

Confronter des convictions implique d’abord d’accepter de débattre, ce qui est loin d’aller de soi pour de multiples raisons.Certains, animés par leur rejet de l’autre (quels qu’en soient les motifs : peur, mépris, haine, etc.), s’y refusent délibérément. D’autres, plus curieusement, trouvent inutile d’y consacrer du temps, convaincus qu’ils sont qu’un débat ne saurait réellement ébranler des convictions solidement ancrées.

En mettant l’accent sur le sens du préfixe « inter » dans les trois mots de son titre, le Groupe international, interculturel et interconvictionnel (G3i) a délibérément choisi de militer en faveur d’échanges actifs de tous ordres (entre nations, entre cultures, entre convictions) et, à son échelle, de le faire d’abord et sans doute de façon essentielle par la parole ou par l’écrit suscitant la parole. C’est ce qui l’a conduit, entre autres, à organiser deux colloques successifs dans le cadre du Conseil de l’Europe, à intervenir auprès de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe, à rédiger un projet de Charte européenne de l’interconvictionnalité, et, plus récemment, à susciter la création d’une association selon la loi de 1901, intitulée Société, cultures et convictions (SOCC), dont l’objet est, très précisément  de contribuer à ce que se multiplient, en France mais aussi en Europe, d’authentiques débats permettant aux citoyens de confronter avec franchise mais dans un respect mutuel leurs convictions. Bref « de débattre sans se battre », le mot d’ordre retenu par la SOCC dès sa première assemblée générale comme principe fondateur de son action et dès lors comme titre du Manifeste qu’elle a établi.

Thèmes abordés dans l’article

Démocratie, Convictions, Union européenne

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