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Numéro 44 Janvier 2019
Français, encore un effort pour être aussi des Européens !
Philippe Lazar

Résumé

À l’heure où est écrit cet article on ne sait pas encore comment le président de la République française va tenter de sortir l’Union européenne de l’impasse dans laquelle l’éviction d’Angela Merkel et l’évolution politique pour le moins inquiétante de plusieurs États-membres (La Pologne, la Hongrie, l’Italie, etc.) l’a plongée. On y trouvera quelques pistes de réflexion de nature à mieux gérer la difficulté à plusieurs reprises soulignée dans Diasporiques : l’absence largement partagée par les citoyens européens d’un sentiment d’appartenance à l’Union européenne. Si cette dernière parvenait à dépasser ces difficultés que deviendrait, « un » Français, « un » Espagnol ou « un » Allemand ? Il le resterait, au sens d’une appartenance politique nationale, et il serait aussi « un » Européen, avec une autre signification que l’appartenance nationale mais il s’agirait également d’une appartenance de nature politique. Les deux appartenances politiques seraient manifestement compatibles pour autant que le « principe de subsidiarité » soit alors appliqué avec rigueur et permette de définir en toute clarté les responsabilités politiques respectives des États et de l’Union. Et chacun pourrait alors partager son appartenance européenne avec tous les autres citoyens européens, y compris ceux qui ne seraient pas dotés d’une appartenance nationale. Tout cela se traduisant possiblement de façon concrète par « l’attribution à tous les résidents de l’Union d’une carte européenne d’identité ». Et cette double appartenance politique ne gênerait en rien la perception par chacun de la multiplicité des composantes culturelles de tous ordres qu’il peut légitimement considérer comme constitutives de son identité personnelle.

Thèmes abordés dans l’article

 

​Appartenances, Migrations, Union européenne

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