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Numéro 57
Avril 2022

Ton absence n’est que ténèbres

 roman de Jón Kalman Stefánsson,

traduit de l’islandais par Éric Boury

Maurice Mourier

Résumé

 

Depuis les premiers romans de Stefánsson, publiés de 2010 à 2013 chez Gallimard, sous la forme d’une trilogie (Entre ciel et terre, La Tristesse des Anges, Le Cœur de l’homme), l’Islande s’est taillé, au sein des Lettres européennes, ce qu’il n’est pas excessif d’appeler une suprématie esthétique, qui a permis l’émergence de trois ou quatre autres écrivains majeurs et réactualisé l’existence, juste au-dessous du Cercle polaire arctique, d’une culture multiforme (poésie, musique notamment) d’une richesse exceptionnelle. Dans Ton absence n’est que ténèbres, au titre si mélancolique, la construction du récit est complexe. Le narrateur, d’une inhabituelle singularité chez l’auteur, s’y dédouble en figure principale et invisible (le rôle attendu de la narration impersonnelle, qui tient l’édifice entier du livre) et en personnage insolite, celui d’un chroniqueur ayant perdu la mémoire et s’efforçant de la retrouver à partir d’une enquête sur des générations de morts apparentés, dont les destinées ont été diverses…

Thèmes abordés dans l’article

Arts et Lettres

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